samedi 2 octobre 2010

L'hospitalité crétoise

Bonjour à tous !

Retour en Crète aujourd’hui, à mon premier séjour en 1997, pour évoquer quelque chose qui m’a marquée et a sans aucun doute contribué à me faire aimer cette île, c’est la fameuse hospitalité crétoise, ressentie à travers la gentillesse des habitants et quelques rencontres, parfois furtives, qui sont restées gravées dans ma mémoire malgré les années qui ont passé.



Lors de notre première vraie promenade en Vélo Toutes Tortures (je maintiens ma signification du mot V.T.T., pour moi ce sigle n’en a plus d’autre aujourd’hui !), notre groupe prit une pause bien méritée dans une taverne, à la terrasse ombragée couverte d’une vigne où, mois de septembre oblige, pendaient d’appétissantes grappes de raisin noir mûres à point. Nous voyant les admirer avec envie, le patron de la taverne donna à l’une de nous un couteau et l’aida à monter sur une chaise pour en couper une grappe que nous pûmes savourer avec plaisir en même temps que nos boissons…
Quelques jours plus tard, lors d’une pause dans une autre taverne, la patronne nous apporte aussi, en même temps que nos boissons, une belle grappe de raisin qui nous redonna de l’énergie pour la suite de la balade.



Je me souviens aussi, toujours à la terrasse d’une taverne, de ce groupe d’hommes attablés dont l’un d’eux avait posé à terre un sac en plastique bleu qui semblait fortement intéresser un chat noir et blanc qui tournait autour, avant d’y plonger sa tête pour en sortir un peu de nourriture qu’il se mit à manger tranquillement. Houspillé par le propriétaire du sac quand il s’en aperçut, le petit chapardeur, parti un peu plus loin, finit par revenir vers eux et, cette fois-ci, au lieu de se faire chasser, reçut un peu de nourriture. Petite scène de la vie quotidienne toute simple, mais joli souvenir aussi.


C’est lors de ce séjour que j’ai emprunté pour la première fois les cars locaux qui permettent de se déplacer facilement des villages vers les villes, à coût raisonnable. J’ai découvert leur organisation particulière : le chauffeur ne fait que conduire, et c’est un contrôleur qui vend les billets (ou les contrôle quand le car démarre de la gare routière d’une grande ville où on peut acheter le billet à l’avance). Ce qui m’a agréablement surprise a été de voir que le chauffeur ne se contente pas des arrêts balisés : si quelqu’un hèle le car du bord de la route, il s’arrête, et de même le chauffeur fait des arrêts à la demande si on veut descendre à un endroit précis… encore un exemple de la volonté locale de rendre service aux gens. 

La Crète est réputée pour son beau temps, malheureusement pour moi, pour clore en beauté la semaine de Vélo Toutes Tortures, alors qu’il n’y avait pas plu depuis 5 mois, voilà que la pluie se mit de la partie toute la matinée, et quand nous arrivâmes enfin à la taverne pour le déjeuner, nous étions tous trempés ! J’eu la chance que mon tee-shirt de rechange soit resté sec dans mon sac à dos, mais ce ne fut pas le cas de mes compagnons qui étaient tous trempés. Heureusement pour eux, le tavernier alla chercher dans ses placards des tee-shirts secs, donnant à notre groupe un aspect hétéroclite et très coloré ! Après un repas délicieux et authentique (nous étions dans une petite taverne de village, pas dans un restaurant pour touristes), la pluie tomba de nouveau, et devant ce déluge, le patron se refusa à nous laisser partir en vélo sous ce déluge. Tandis qu’une partie du groupe alla chercher la camionnette et la remorque pour nous faire rentrer au sec, nous restâmes à l’abri dans la taverne, où le patron se fâcha quand mes compagnons voulurent retirer les vêtements pour les rendre à leur propriétaire, insistant pour qu’ils restent au sec en les gardant ! Mais les vêtements n’avaient pas été les seuls à être mouillés : je m’aperçus bientôt que mon porte-monnaie avait pris l’eau et que les billets à l’intérieur étaient trempés, et je n’étais pas la seule ! Heureusement pour nous, jamais à court de ressources, le tavernier sortit un petit réchaud à gaz et, avec dextérité, fit sécher porte-monnaie et billets qui ressortirent comme neuf de ce traitement. Ce fut donc en le remerciant chaleureusement pour tout que nous avons pris congé de lui.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, je referme le livre des souvenirs jusqu’à la prochaine fois.

A bientôt !

4 commentaires:

  1. Je me souvient de la lecture du "vélo torture" que j'avais adoré par son humour :)

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  2. Il y aura d'autres souvenirs de cette période lors de prochains articles, notamment sur mes sensations sur la selle de ce fichu V.T.T. (maintenant, je ne veux plus entendre parler que de Vélo Très Tranquille !)

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  3. Je ne me souvenais plus que tu avais fait du VTT en Crète.

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  4. Si si, moi je m'en souviens encore, la preuve dans un prochain article avec quelques souvenirs cuisants !

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