Bonsoir à tous !
Retour dans la chaleur de Crète ce soir, vu le froid qu’il fait sur Paris, il faut bien trouver un moyen de se réchauffer, au moins en esprit ! Nouvelle visite d’un palais minoen faite en 2000, celui de Phaestos, ainsi que la petite mésaventure qui m’est arrivée ce jour-là, et une nouvelle preuve de la gentillesse des Crétois…
Départ d’Héraklion en bus local, pour 1 heure 30 de voyage jusqu’au site de Phaestos, géographiquement pas si éloigné que ça d’Héraklion, mais le trajet emprunté par le bus sur des petites routes de montagne rallonge le chemin, d’autant que le chauffeur fait des arrêts fréquents, quasiment à la demande : c’est ainsi qu’on dépose un vieil homme à côté de ruines, plus loin une jeune femme devant une maison isolée... pratique comme système, non ? De temps à autre, un panneau au bord de la route indique la distance restant à parcourir pour gagner Phaestos, on se rapproche doucement mais sûrement. Je contemple le paysage montagneux qui nous entoure : pour aller d’Heraklion à Phaestos, il faut quitter le bord de mer et traverser l’île du nord au sud, en coupant au travers des montagnes où se nichent de nombreux villages.
Il est environ 10 h 20 quand nous nous arrêtons dans une ville où presque tout le monde descend. Je demande au chauffeur si nous sommes à Phaestos. Il me répond quelque chose qui semble dire oui et m’indique une direction un peu plus loin. Je descends du bus et pars dans la direction indiquée à pied... Au bout de cinq bonnes minutes, j’ai quitté la ville, je suis pratiquement en rase campagne et aucun site - pas plus que de panneau indicateur - ne pointe à l’horizon... Oh oh, j’ai dû me planter !!! Le chauffeur n’a pas dû comprendre ma question et je suis descendue beaucoup trop tôt en croyant être arrivée ! Bon, il va falloir maintenant trouver un moyen de gagner Phaestos, puisque je ne dois pas en être très loin. Tandis que je fais demi-tour, quelques gouttes commencent à tomber : eh bien, si la pluie se met de la partie, ça va être le pompon ! Heureusement, ce n’est qu’une brève giboulée qui s’arrête vite.
Me voilà de retour dans la ville, sur la place où je suis descendue du bus. Rien à l’horizon : un taxi démarre sous mon nez, un autre plus loin est vide et pas de chauffeur aux alentours... Me voilà seule, complètement perdue, et je ne sais même pas où je suis ! Après avoir tourné en rond quelques minutes sur la place, je suis abordée par un homme qui a remarqué mon désarroi ; il parle un peu français et m’explique que son frère travaille chez Michelin à Clermont Ferrand ! Une fois que je lui ai expliqué ma situation, il s’offre de m’aider à trouver un moyen de rejoindre Phaestos. Il m'amène à la station de bus que je n’avais pas remarquée : le prochain pour Phaestos part à 11 h 40 et il n’est que 10 h 55... Mon guide improvisé voit alors le chauffeur du taxi vide qui s’apprête à partir avec 3 enfants, il reste donc une place qu’il négocie pour moi et le chauffeur accepte de m’emmener à Phaestos sans que j’aie à attendre. Une fois mon sauveur remercié, me voilà partie avec le taxi ! Nous faisons d’abord une petite balade dans la campagne environnante pour ramener les enfants chez eux, puis il me conduit à Phaestos. Je me dis qu’à pied depuis Mires (j’ai fini par apprendre que c’est le nom de la ville où je m’étais arrêtée), j’étais loin d’être arrivée ! Alors que nous approchons du site, la pluie se remet à tomber, plus forte cette fois-ci, et semble visiblement peu disposée à s’arrêter ! Oh, oh, ça va être joyeux de visiter le site sous la pluie... I’m singing in the rain...
Le taxi me dépose au pied de l’escalier qui mène au site : il est 11 h 10 quand je commence la visite, toujours sous la pluie : celle-ci ne tombe pas très drue, mais elle tombe quand même ! Je débute la visite par la partie couverte par un large toit... c’est à ce moment qu’une grosse averse orageuse se déclenche !
Comme je suis à l’abri, j’y reste le temps que ça se calme. Au bout de quelques minutes, mon attente est récompensée et je peux quitter mon abri pour me promener à mon aise dans les ruines.
Il y a ici moins de zones interdites qu’à Cnossos, ce qui permet plus de découvertes.
La différence majeure avec Cnossos est le fait que le palais de Phaestos n’a pas été reconstruit, il ne reste donc que les fondations et les murs sur 1 à 1,5 mètres de hauteur.
La visite réserve quelques surprises, comme cette ouverture sur les magasins souterrains où se trouvent encore des pithos, ces énormes jarres où les minoens stockaient leurs produits.
Le soleil cogne à présent et inonde le site, la météo est capricieuse aujourd’hui. Je continue ma visite, essayant d’éviter tant bien que mal les différents groupes accompagnés de guides, ce qui se révèle d’autant plus ardu que le site est moins étendu que Cnossos... mais j'y arrive quand même !
Je passe par le théâtre qui s’étale face aux paysages magnifiques de la plaine de Messara, que domine le site, entourée de montagnes.
Je repars par un couloir, guettant par une porte fermée par quelques planches, une petite réserve où se dressent quelques larges jarres. Un peu plus loin se trouve un petit bâtiment fermé à l’intérieur duquel descend un escalier ; il abrite visiblement, comme à Cnossos, un bassin lustral.
Une autre réserve, plus grande que la première, se dresse également un peu plus loin. Alors que je gagne la grande cour, je sens le vent qui se lève ; certes, il n’est pas aussi fort qu’à Théra, mais il est assez puissant quand même. Est-ce qu’il annonce un nouvel orage ? Je finis ma visite vers 12 h 15, au moment où une petite averse tombe de nouveau.
Je finis la visite par la boutique du site, puis par la cafétéria pour y acheter de quoi grignoter pendant le trajet du retour, car le prochain bus, d’après mon guide, passe justement à 12 h 45, il ne me reste plus qu’à y aller.
Je gagne l’arrêt et y trouve un panneau qui indique les horaires... mauvaise surprise, il y a nettement moins de bus qu’indiqués sur mon guide, et le prochain est à... 14 h 00 ! Bon, j’ai le temps d’attendre, ça doit être ma journée... Je m’assois à l’ombre de l’abri-bus (car la pluie a cessé et le soleil brille à nouveau) et mange tout en bouquinant (j’avais bien fait de glisser un livre dans mon sac ce matin !). Le temps passe lentement... Vers 13 h 45, un bus arrive et s’arrête. Je demande au chauffeur s’il va à Héraklion. Il me répond que non, mais qu’il peut m’approcher (c’est du moins ce que je comprends). Je montre au contrôleur mon billet retour pour Héraklion (j’avais pris la précaution d’acheter l’aller-retour le matin même !) qu’il me rend en entier. Le chauffeur s’arrête à Mires (tiens, encore cette ville, j’y suis abonnée aujourd’hui !) et m’indique que le bus pour Héraklion passe de l’autre côté de la rue. Après un quart d’heure d’attente, le voici qui arrive : le même que ce matin… Je monte à bord et finis par somnoler un peu sur le chemin du retour, bercée par le mouvement du bus.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !
Il t'en arrive des aventures ! Ce qui fait le charme de tes récits.
RépondreSupprimerJe remarque aussi que là-bas la pluie dure moins longtemps qu'ici.
Bidochon.
Belle visite malgré tes aventures, la PLAINE DE
RépondreSupprimerMESSARA site archéologique très important en Grèce également la culture et les champs
d'oliviers (d'après les infos sur Internet)
Je suis avec intérêt tes voyages, et aussi
plus chaud que la Normandie
ce soir la neige tombe toujours.
VERO
Il a neigé sur Paris ce soir, ça change de la Crète !
RépondreSupprimerC'est sûr que par ce temps-là, la chaleur et les paysages crétois me manquent beaucoup !