lundi 1 novembre 2010

Croisière à Santorin


Bonsoir à tous,

Ciel gris toujours sur Paris, snif : pour retrouver un peu de soleil, j’écoute de la musique grecque moderne et je me replonge dans les souvenirs de vacances… aujourd’hui, je vous ramène une nouvelle fois en 1998, lors de mon excursion sur l’île de Santorin… ciel bleu assuré !

Réveil très matinal une fois de plus, à 4 h 40… la traversée en bateau s’annonce longue et nécessite de partir aux aurores, enfin même avant, puisque j’assiste au lever du soleil depuis le pont supérieur, avant le départ.


La croisière débute donc, sur un « petit bateau » de 105 mètres de long, plus vieux que moi puisque construit en 1972, pouvant embarquer 900 passagers. Deuxième petit déjeuner à bord (celui de l’hôtel est déjà dans les talons) et réunion d’information pour en apprendre un peu plus sur l’île et réserver une excursion pour voir un maximum de choses en un minimum de temps (nous ne resterons que 4 heures sur l’île…).

La traversée se passe lentement mais sûrement, par une mer calme, à 19 nœuds  l’heure de vitesse moyenne… Après avoir passé une partie de la matinée dans un des salons, je monte sur le pont pour la fin du voyage : l’île approche, ses côtes au relief déchiré apparaissent, de plus en plus nettes... paysage fantastique et fascinant, surtout quand on sait que ce qui a donné cet aspect à cette île fut l’explosion du volcan qui en occupait le centre vers 1 500 ans avant J.C., faisant s’affaisser le centre de l’île dans une caldeira de 800 mètres de profondeur (car si Santorin a aujourd’hui la forme d’un croissant, dans l’Antiquité, c’était une belle île ronde). 


Il est midi : la fin de la traversée approche (heureusement, car 5 heures, ça commençait à faire long)... le rivage de Santorin grossit de plus en plus, d’une vague forme dans le brouillard, il devient plus net et nous offre le spectacle de ses rudes falaises écorchées, taillées ainsi par l’explosion du volcan et l’érosion du temps.

J’ai choisi de faire l’excursion dite « des trois villages », départ pour le premier, Pyrgos, le plus haut de l’île, qui possède 40 églises blanches à dôme bleu, appartenant à des familles du village. Je me promène dans ses ruelles étroites à flanc de colline et en profite pour admirer la vue sur l’île tout en prenant quelques photos.


Le car nous emmène ensuite vers le village d’Ia, situé tout au bout de l’île : nous passons par le point le moins large, où la distance d’une côte de l’île à l’autre ne fait que deux kilomètres : on voit les deux côtes à la fois, c’est une drôle de sensation. Puis nous voici enfin à Ia, réputé pour être l’un des villages les plus photographiés des Cyclades, pour une heure de visite, qui va malheureusement se réduire à traverser la rue principale et avaler une salade dans une taverne (j’aurais peut-être dû essayer de trouver un sandwich, j’aurais eu le temps de visiter plus). 



Au moment de reprendre le car, je remarque sur la route un convoi typique : un paysan, monté sur son âne, en tirant d’autres derrière lui ! Eh oui, l’âne est encore un bon moyen de transport ici !

Voici bientôt la dernière étape de la journée, Fira, la capitale de l’île, pour la dernière heure à Santorin. Je constate en me promenant dans les rues principales que le centre de la ville est surtout occupé par des restaurants et des boutiques touristiques (principalement des bijouteries). 


Arrive bientôt l’heure de descendre au port pour y prendre le bateau du retour : petit détail, Fira est située en haut d’une falaise abrupte, et son port, où mouille notre navire, est construit 260 m plus bas ! Pour y descendre, trois solutions s’offrent au voyageur :
  • prendre le funiculaire qui permet de descendre en 2 mn 30
  • descendre à pied les 600 marches qui séparent Fira du port (temps non précisé et connaissant ma sportivité, c’est non tout de suite !)
  • descendre à dos d’âne, ce qui prend 5 à 10 mn (c’est l’âne qui vous porte sur son dos et descend à votre place les 600 marches !)
 
Comme toujours fonceuse et casse-cou, j’opte sans hésiter pour la troisième solution, ayant très envie de descendre à dos d’âne. Je gagne donc la « gare » de départ, où plusieurs dizaines d’ânes attendent les touristes. Un des guides m’aide à monter en selle, et je me sens tout à coup peu rassurée : les étriers sont trop longs… oups ! La descente des 600 marches débute ; le petit problème, c’est que quand un âne ou un cheval descend une côte, pour éviter de trop peser sur son dos, il faut se pencher en arrière et se caler dans les étriers... or les miens auraient plutôt tendance à flotter ! Je profite d’une pause pour trouver la solution : je glisse mes pieds dans la sangle qui tient les étriers : pile-poil la bonne hauteur, ouf ! Rassurée sur ce point, je peux pleinement profiter de la descente très “tape-cul” : 600 marches, ça fait 600 changements de niveau. L’âne que je monte fait partie d’un convoi de quatre : le premier est monté par le guide ; le deuxième, monté par une touriste, dérape sans cesse sous mes yeux (c’est rassurant !) ; le troisième, sur lequel je suis, avance peinard ; quant au quatrième, monté par une autre touriste, il a la fâcheuse tendance à se coller au mur, manquant d’égratigner ou d’écraser la jambe de sa cavalière (sympathique ce bestiau !). Quand nous arrivons en bas, je suis déçue que ce soit déjà fini, on commençait tout juste à s’amuser (enfin moi, sans doute moins les deux autres cavalières !).


Une fois sur le port, je trouve la navette pour notre bateau ancré dans la baie : une sorte de bac qui bouge pas mal... le voyage est court, mais le débarquement sur une passerelle branlante n’est pas des plus rassurants !

Vers 17 h, le bateau se met en branle : ça y est, c'est parti pour 5 heures de traversée pour rentrer au bercail ! Vers 18 h 30, en allant dîner, je constate que le bateau tangue et que la mer devient houleuse. A la fin du repas, je regagne le salon par le pont extérieur et m’aperçois que le vent souffle et que les vagues arrosent le bateau ! Vite, je retrouve la chaleur du salon et m’installe dans un fauteuil : après une brève accalmie, la houle reprend, avec des creux de plusieurs mètres. Le bateau tangue de plus en plus, à tel point que quand je regarde dehors, par le hublot le plus proche, je vois l’horizon monter puis descendre à un rythme impressionnant ! Puis les membres d’équipage disposent ici et là une quantité importante de petits sacs de papier blanc, que certains passagers s’empressent d’utiliser... dire qu’il reste encore plus de 3 heures de traversée, ça promet pour la fin ! Plus l’heure avance et moins la tempête se calme ; nous recevons les consignes en cas de mer agitée :
  • Utiliser les rampes dans les escaliers
  • Eviter les ponts extérieurs, glissants
  • Surveiller les enfants
Rassurant !
Un orchestre s’est installé et joue de la musique, grecque et internationale. C’est bizarre, la piste de danse reste vide, on se demande pourquoi ! Un bon point cependant, la musique fait passer le temps, car il n’y a pas vraiment d’autres distractions à bord !
Vers 22 h 15, le bateau accoste enfin à Rethymnon. Je retrouve le bus du retour, dans lequel je somnole jusqu’à l’hôtel. Je m’aperçois en gagnant la réception que le vent souffle fort ici aussi, et que la mer, sur la plage, est très agitée, à tel point que le bruit des vagues qui s’écrasent sur le sable s’entend de loin. Mais je suis tellement fatiguée par mon lever aux aurores et ma journée de vadrouille que je m’écroule très vite sur mon lit pour sombrer dans un sommeil réparateur que rien ne pourrait troubler !

A bientôt !

3 commentaires:

  1. Je n'aime pas prendre l'avion, mais je crois que je le préfère encore au bateau, très peu pour moi...
    Les pauvres ânes doivent être fatigués à la fin de la journée. En plus de descendre les marches, il faut qu'ils portent les passagers.

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  2. Encore des paysages magnifiques... ça donne envie surtout avec le temps automnal que l'on a ;-)

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  3. Je confirme, l'avion c'est plus rapide pour couvrir cette distance, surtout si on tombe sur une tempête au retour, comme moi !
    Oui, que ce soit en Crète ou à Santorin, les paysages sont magnifiques et surtout, il fait plus chaud qu'ici, c'est bien pour ça que j'aimerais y vivre !

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