dimanche 26 septembre 2010

A la découverte de la civilisation minoenne

Bonjour à tous,

Comme promis, retour en Crète aujourd’hui, pour d’autres souvenirs de mon séjour de 1998, cette fois-ci ciblés sur ma première vraie rencontre avec la civilisation minoenne.

Ma première visite à Cnossos se fit au cours d’une excursion regroupant en une demi journée la visite du palais et du musée archéologique d’Héraklion.



La découverte du palais commença par quelques explications de la guide, parfois couvertes par un son aïgu et répététif dont je découvris bientôt la source : un paon qui se promenait sur le site et semblait bien décidé à manifester sa présence aux envahisseurs de son domaine que nous étions !


Bientôt, je me retrouvai au cœur du mythique palais de Cnossos, dont la vue me dérouta un peu par rapport aux autres sites archéologiques que j’avais eu l’occasion de visiter : en effet, afin de mieux montrer ce qu’était le palais à l’époque de sa splendeur, Sir Arthur Evans, qui avait acheté le lieu et procédé aux fouilles qui l’avaient libéré de terre, avait reconstruit une partie du site à l’aide de matériaux modernes, notamment de ciment. La vision des lieux offre ainsi un mélange de parties restaurées, avec des grandes colonnes rouges (en bois dans l’Antiquité, et refaites en ciment), et des parties plus anciennes demeurées intactes. Certaines pièces étaient d’ailleurs interdites au public par sécurité, en raison de leur fragilité, l’ironie du sort étant que ce sont les parties restaurées au début du XXème siècle qui sont le plus abîmées, et non les autres...

Le site est d’une taille impressionnante, et il n’est pas surprenant d’apprendre qu’à l’époque de sa splendeur, il devait compter un millier de pièces, avec des bâtiments pouvant atteindre jusqu’à 5 étages. Beaucoup ont d’ailleurs vu dans cet endroit le labyrinthe de la mythologie grecque, qui abritait le légendaire Minotaure, et je partage cette opinion, car pour qui se retrouvait perdu dans ce palais, ce devait être un vrai dédale.


Ce qui attira aussi mon regard, ce furent les fresques aux couleurs vives et aux dessins caractéristiques qui ornaient certaines pièces ; j’appris qu’il s’agissait ici de copies, les originales se trouvant à l’abri au musée archéologique d’Héraklion. Leur présence permet d’imaginer ce que devait être le palais à l’époque de sa splendeur, sans doute décoré partout de ces fresques colorées.

Hélas, même si elle me permit de découvrir l’endroit, cette première visite me sembla bien trop courte et un peu frustrante, car j’aurais voulu pouvoir parcourir plus longuement le site jusque dans ses différents recoins. Je me promis donc d’y revenir plus tard seule, pour pouvoir prendre le temps de m’y promener à mon rythme.

Une autre visite compléta la découverte de Cnossos, celle du musée archéologique d’Héraklion, qui regroupe les principales découvertes minoennes faites sur toute l’île. L’aspect du bâtiment, très moderne et massif, me surprit d’abord et, je l’avoue, me rebuta un peu, moi qui avais l’habitude des musées français souvent abrités dans des bâtiments historiques. Je changeai d’avis par la suite en apprenant l’utilité de cette architecture, un bâtiment antisismique, ce qui prend toute son importance quand on sait que la région a une activité sismique forte et que l’île a subi plusieurs tremblements de terre, les plus gros en 1856, 1910 et 1935 : les trésors qu’il abrite, et que je découvris à cette occasion, méritent une telle protection.

Ici aussi cependant, nouvelle frustration lors de cette visite qui dura à peine une heure (quand un de mes guides en conseillait trois pour tout voir !), au milieu d’une foule nombreuse et d’un brouhaha où se mélangaient les explications des guides dans les langues respectives de leurs groupes… Je n’ai parfois pu qu’apercevoir ces œuvres célèbres, emblématiques de la civilisation minoenne, que l’on retrouve partout dans les magasins de souvenirs : les déesses aux serpents, le rhyton en forme de tête de taureau, le pendentif de Malia aux deux abeilles et le disque de Phaestos, pour ne citer que les plus connues. Là aussi, en sortant du musée, je me promis d’y revenir seule pour le découvrir sans la foule !

Et voilà comment, en une demi journée, je découvris sommairement l’histoire antique de la Crète, que je me promis d’approfondir.

A bientôt pour d’autres découvertes…

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