Bonsoir à tous,
Ce soir, retour en Crète pour se replonger dans les souvenirs (avec un article dédié à quelqu’un qui trouvait que je ne m’étais pas foulée sur le dernier car il n’y avait que des photos… bonne lecture !)
Retour en 2000, pour une histoire qui prouve que je n’ai pas le compas dans l’œil quand il s’agit d’évaluer les distances…
Après la visite de la forteresse qui se dresse sur le port d’Héraklion, en milieu de journée, je fais quelques pas sur la jetée qui longe le port et j’aperçois au loin un petit phare à l’endroit où le port rejoins la mer. J’hésite à y aller, puis me rappelle avoir lu dans un guide que la vue du bout valait l’effort à fournir (moi et ma tendance à lire les livres et à leur faire confiance...)
Me voilà donc partie gaiement le long de la jetée, direction l’extrémité... qui est bien plus lointaine que je ne le pensais ! J’avance sous le soleil qui cogne dur au-dessus de moi : pas un poil d’ombre, heureusement que j’ai ma casquette ! Au passage, je découvre l’épave complètement rouillée et rongée d’un vieux bateau de style cargo... étonnant qu’il se soit échoué là car, vu l’état, il doit y avoir belle lurette qu’il est là... Quelques autres bateaux de taille imposante mouillent le long de la jetée... Un peu plus loin, de jeunes garçons pêchent : ça mord ? ... Et je continue d’avancer à bon pas, ayant l’impression que mon but ne se rapproche toujours pas, me demandant si ça va durer encore longtemps... c’est encore loin, Grand Schtroumph ?!? Je parviens à un endroit un peu plus large qui n’est malheureusement pas le bout de la jetée, comme je l’avais cru à première vue avec espoir, mais juste un virage...
et je continue... et je me dis que, comme une andouille, j’ai entrepris cette longue balade aux heures les plus chaudes de la journée, sous un soleil de plomb… n’aurais-je pas pu y penser plus tôt ? Eh bien non ! Et pour couronner le tout, je n’ai pas de bouteille d’eau avec moi… Enfin, tant pis, maintenant que j’approche du but, je ne vais pas rebrousser chemin ! J’arrive enfin au bout, où le phare se révèle être en fait une sorte de grosse antenne métallique qui se dresse sur un socle en pierre. Je monte un escalier pour avoir une meilleure vue sur la mer et sur la ville,
puis redescends prudemment car il y a toujours le vent que je sentais souffler sur les remparts de la forteresse... Je regarde ma montre pour voir combien de temps il faut pour aller du “phare” au fort, car j’ai oublié de regarder à l’aller.
Je reprends donc le chemin inverse, toujours sous un soleil de plomb qui brille sans discontinuer : je me tartine régulièrement les bras de crème solaire pour éviter les coups de soleil, vu ma peau blanche qui brûle mais ne bronze pas (ou presque pas !). J’ai le vent dans le dos, ce qui ne me rafraîchit pas du tout, et j’ai donc une soif d’enfer ! Je m’arrête plusieurs fois en route pour me reposer sur un banc, le temps de reprendre mon souffle ou d’essuyer mes yeux brûlés par la sueur qui me coule du front. Quand le fort apparaît enfin dans mon champ de vision, puis grossit de plus en plus, je pousse un soupir de soulagement. Je remonte jusqu’au bout la jetée et m’arrête dans le premier mini-market que je trouve pour y acheter une petite bouteille d’eau pour étancher ma soif. En moins de cinq minutes, j’avale tout son contenu (elle fait 50 cl, ça fait donc du 10 cl à la minute !). Avant de retourner à mon hôtel, je m’arrête sur un banc à l’ombre et repense à ma montre que j’ai regardé en arrivant près de la forteresse : 30 minutes pour le retour, soit une heure l’aller-retour, en plein soleil et sans eau, pas étonnant que je sois sur les rotules après ce genre de balade !
Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car une mauvaise surprise m’attendait quelques heures plus tard, au moment de me coucher, à l’hôtel… si j’ai bien pris la précaution de me tartiner les bras de crème solaire, j’ai oublié que d’autres endroits étaient exposés, et je découvre un magnifique coup de soleil dans le cou, du côté gauche, brûlant et qui me fait très mal… vu son intensité, j’allais en avoir pour plusieurs jours à souffrir !
Autant vous dire que cette histoire m’a servi de leçon et qu’à chaque séjour là-bas, maintenant, je suis à la crème solaire indice 50 et je n’oublie plus une seule partie découverte !
A bientôt !